Mily Black - Petits dérapages et autres imprévus

Prenez une jeune femme – Louise – timide et secrètement attirée par son patron – Francis.

Prenez le-dit patron et donnez-lui un caractère un peu moqueur, surtout auprès de son assistante. Donnez-leur un métier de rêve – testeurs d’hôtel – et envoyez-les en mission ensemble.

Ah, et invertissez la valise de Louise (remplie, évidemment, de vêtements « biens sous tout rapport ») avec celle d’une jeune femme plus… sûre dans sa peau et libérée.

Secouez bien et laissez le cocktail agir !

 

Mon avis:

 

Je connaissais Mily Black au travers du roman In my (real) love life, roman qui ne m’a pas séduite autant que je l’espérais. Malgré cela, les secondes chances existent, et surtout, je n’aime pas rester sur un mauvais sentiment lorsque j’en attendais beaucoup, si bien que lorsque les Editions Charleston (que je remercie fortement !) m’ont présenté leur programme et que j’ai vu ce roman, j’ai eu envie de le découvrir en raison d’un résumé très tentant.

 

Le résumé, s’il est tentant, est avant tout la promesse d’un bon moment de lecture. J’ai plongé d’emblée dans l’histoire, l’auteure ne perdant pas de temps et nous offrant de suite des situations cocasses. Comme présenté, Louise et Francis ont un boulot de rêve (notion relative, il faut le préciser) : ils sillonnent le monde entier pour tester et évaluer les hôtels. Quel bonheur, n’est-ce pas ?! Louise est une jeune femme timide, réservée, qui se laisse aisément chambrer par son patron, Francis ; ce dernier en profite allègrement et prend plaisir à se moquer gentiment de son assistante. Si les relations se contentaient d’en rester là, l’histoire sera bien plate, c’est pourquoi nous découvrons que Louise est éperdument amoureuse de Francis qui lui, se refuse de mélanger travail et plaisir et qui, de toute façon n’est pas attiré par Louise. Un jour, alors qu’il parte en Floride pour le Nouvel An, Louise découvre que sa valise a été intervertie avec celle d’une femme qui porte porte-jarretelle, robes décolletées, talons hauts, … bref, tout son opposé. Trois options s’offrent alors à Louise : porter les mêmes vêtements pendant le séjour ou en acheter de nouveaux ou encore, porter ce que contient la valise…

 

"La chute allait être rude, mais autant profiter du paradis quand on peut le toucher du bout du doigt."

 

Les bases sont prometteuses et ce malgré le cliché ambulant qu’est Francis. Ceci dit, il nous est décrit au travers du regard de Louise, ce qui suppose une surenchère de perfection. Supposé être une bombe, Francis semble en effet séduisant mais surtout charmeur et sûr de lui. Un genre qui plait ou pas, qu’importe, il est la touche d’humour dans ce roman. Louise, si elle est attachante au départ, de par sa gentillesse et sa naïveté, se métamorphose au fil des pages et en devient… non crédible ? Disons que j’admets que l’on puisse se mettre à porter des porte-jarretelle du jour au lendemain, mais trop de changements - elle passe quand même d’un extrême à l’autre - semblent faux et laissent supposer soit qu’elle joue un jeu, soit qu’elle n’a pas de réel caractère jusqu’à son épanouissement… corporel.

 

L’histoire, bien que rocambolesque, nous offre aussi quelques situations qui nous font tantôt rire, tantôt sourire. Parfois, cela est un peu trop gros, mais il n’empêche, j’ai apprécié ce moment de détente, cette lecture légère et amusante. La romance inévitable peut faire lever les yeux au ciel tant on est dans un cadre plus qu'idyllique, aucune ombre au tableau, les seules qui peuvent faire leur apparition sont bien vite balayées. Résultat, ça semble trop beau, trop mignon, et ça l’est pour notre plus grand plaisir. Car il convient d’avouer que si on se lance dans ce genre de lecture, c’est pour rire et pour lire un happy-end, non ?! C’est un peu le paradoxe que nous offre Petits dérapages et autres imprévus, il s’agit d’un roman plein d’humour, mais qui perd un peu de son éclat au fil des pages. En effet, on est très vite attirés par la curiosité de la situation, mais dès lors que la romance se met en place, j’ai trouvé ça mignon mais sans plus. Un chouïa prévisible, un chouïa linéaire, l’histoire ne connait que trop peu de montée d’adrénaline.

 

Pour conclure, un mot sur la plume de l’auteure : fluide, agréable à lire, pleine d’humour, elle parvient à nous faire sourire et à nous donner envie de poursuivre notre lecture malgré des personnages somme toute peu attachants. Au début de ma chronique, je mentionnais qu’il s’agissait là de ma seconde découverte de Mily Black, je peux à présent vous dire que je ne suis pas contre le fait de la lire à nouveau puisque malgré les points faibles (à mes yeux) de ses deux romans, elle possède une jolie plume.

 

Note : 14/20

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Commentaires: 2
  • #1

    roxou06 (mercredi, 30 novembre 2016 19:58)

    cela a l'air d'être une jolie romance :) même si elle semble effectivement un peu prévisible !

  • #2

    Les Mots de Gwen (mercredi, 21 décembre 2016 17:10)

    Légère et sans prise de tête, elle trouve sa place quand on veut une lecture facile :-)