Jorge Molist - Les rubis des Templiers

Le jour de son vingt-septième anniversaire, Cristina, une avocate new-yorkaise, reçoit deux bagues. L'une lui est offerte par son fiancé. L'autre provient d'Enric, son parrain décédé. Elle les accepte sans savoir que la seconde, un rubis du XIIIe siècle doté d'étranges pouvoirs, va la plonger dans le monde occulte des Templiers, sur les traces d'un trésor.

En proie à des cauchemars, qui semblent directement liés à l'histoire des porteurs de l'anneau, Cristina, accompagnée de son premier amour, se lance à Barcelone dans une aventure qui va la mener vers son passé. Et, au-delà du sien, vers celui, tragique, du dernier des Templiers. 

 

Mon avis:

 

Le trésor des Templiers, objet de beaucoup de fantasmes… J’ai lu plusieurs livres qui traitent de ce sujet, et dans la mesure où personne ne connaît ce fameux trésor, il prend ici la forme de coffres et de reliques.

 

Dès le début, nous sommes plongés dans cette histoire mystérieuse. C’est au cours du chapitre 1 que Cristina reçoit sa bague et voit sa vie bouleversée. Si elle tente d’éloigner de son esprit les pouvoirs de l’anneau, elle décide de se rendre à Barcelone afin que la lecture du testament de son parrain lui soit faite. L’invitation à cette lecture ravive en elle le souvenir de son premier amour : Oriol, fils de son parrain. Comme je le disais, nous sommes projetés d’emblée dans cette histoire mystérieuse : un testament lu 13 ans après, une bague aux pouvoirs puissants, une croix qui se reflète, la mère de Cristina qui ne veut pas lui révéler les vraies raisons de leur départ précipité de Barcelone ou encore le cambriolage dont elle est victime.

 

Bref, nous avons là tous les ingrédients qui font d’un roman un bon roman.

 

Le rubis des Templiers nous permet de voyager au travers des dédales de Barcelone. Les lieux, les paysages et les couleurs sont retranscrits de façon telle que nous sommes projetés aux cotés de nos protagonistes. Il est vrai que parfois, les descriptions sont un peu lourdes, ce qui peut perturber certaines personnes. Il est clair que certaines auraient pu être évitées. Toutefois, nous sentons bien que Jorge Molist est un passionné d’Histoire car les explications qu’il fournit via la voix d’Oriol sont claires et précises. Ceux qui ne s’intéressent qu’à la quête seront peut-être largués et lassés, mais personnellement, je trouve indispensable toutes ces informations.

 

L’histoire, même romancée, semble cohérente. On connaît tous les Templiers, au moins de nom, tout comme leur mystérieux trésor qui aurait été caché on ne sait où (Rennes-le-château est l’un des lieux le plus souvent cité). Je ne vais pas m’attarder sur toutes les légendes qui prospèrent depuis la chute de l’Ordre en 1312, seulement sur celle du trésor caché. Pour ne rien dévoiler de l’intrigue, je dirais seulement que la façon dont les indications sont codées est très recherchée. L’auteur a su utiliser dans une juste mesure ses connaissances de l’art.

 

L’intrigue ne s’essouffle à aucun moment. Dès lors que l’on pense que tout est fini, il n’en est rien et nous repartons pour une nouvelle aventure. A chaque fois que nos héros sont sur le point de découvrir le trésor, il y a un couac. A cela, se rajoute l’intrigue entre Cristina et Oriol, ce dernier se révélant très mystérieux sur sa vie. Cependant, toute cette attente (vont-ils, oui ou non, se remettre ensemble 13 ans après leur premier baiser ?!) sera bien récompensée.

 

Deux petits points négatifs toutefois : dans leur quête, Cristina et Oriol sont accompagnés de Luis, le cousin d’Oriol. A la suite d’une mésaventure, il disparaît des pages. Étrangement, nous n’en entendons plus parler et restons centrés sur Cristina et Oriol. Il y a aussi le fiancé de Cristina, resté à New-York, qui est bien vite relégué dans un coin de la tête de notre héroïne. Rapidement, elle l’oublie et ne pense qu’à son premier amour, perpétuellement dans l’attente d’un geste ou d’une parole de sa part. Pour ma part, je trouve qu’elle délaisse trop facilement son fiancé pour Oriol.

 

Notons quand même que la lecture du testament se fait 13 ans après la mort du parrain de Cristina. Treize, c’est un chiffre lié aux Templiers : le vendredi 13 octobre 1307, Jacques de Molay, dernier maître de l’Ordre, fut arrêté. Une des nombreuses légendes qui entourent les Templiers stipule que c’est depuis ce jour que le vendredi 13 est considéré comme un jour qui porte malheur. Coïncidence de la part de l’auteur ?

 

Je ne dévoilerai pas la fin, je dirais seulement qu’elle est très bien. Une fin comme on les aime, une fin qui ne nous laisse pas sur notre faim.

 

Note: 17/20

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Commentaires: 4
  • #1

    didi8921 (dimanche, 03 avril 2016 17:20)

    (commentaire du 25 février 2014, 13h07)
    j'avais passé un excellent moment avec ce livre. Tout comme toi, j'ai trouvé les descriptions nécessaires à la bonne compréhension de l'histoire. N'étant pas spécialiste des Templiers, c'était avec plaisir que je prenais chaque info.
    Bonne chronique en tout ça ^^ Bonne journée !

  • #2

    Les Mots de Gwen (dimanche, 03 avril 2016 17:20)

    (commentaire du 25 février 2014, 16h21)
    Ta chronique aussi est bonne ;) Comme toi, j'aime beaucoup les romans qui traitent des Templiers, jusque là, je n'ai jamais été déçue, le côté historique a toujours été respecté. Bonne fin de journée à toi :)

  • #3

    didi8921 (dimanche, 03 avril 2016 17:21)

    (commentaire du 26 février 2014, 22h47)
    ah alors si tu as un livre qui traite du thème des Templiers et qui t'aurai particulièrement plu, je suis preneuse pour l'info ^^

  • #4

    Les Mots de Gwen (dimanche, 03 avril 2016 17:21)

    (commentaire du 27 février 2014, 17h28)
    Je n'en ai pas lu énormément, mais je peux te conseiller ceux que j'ai lu et qui s'en approchent beaucoup pour certains, peu pour d'autres. Il y en a 3: Le dernier Templier de Raymond Khoury, Labyrinthe de Kate Mosse (j'ai adoré!!) et Mazas, la mémoires de Cathares de Daniel Montégut (bon, celui-ci n'est pas une tuerie). Bonnes lectures :)