Arnaldur Indridason - Erlendur Sveinsson, tome 3: La cité des jarres

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un "truc bête et méchant"

qui fait perdre son temps à la police...

Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la "cité des Jarres", une abominable collection de bocaux renfermant des organes...

 

Mon avis:

 

Avec ce roman, Arnaldur Indridason nous plonge au cœur d’une Islande loin des images touristiques que l’on peut voir dans les journaux.

 

Un mort pour commencer. Mais ce mort n’est pas un mort lambda, c’est un violeur. Un homme qui a réussi à s’en sortir une fois. Une fois seulement ? En fouillant, Erlendur va découvrir que ce mort n’est pas un homme bien ; il va aussi découvrir que l’Islande autorise certaines pratiques qu’il ne juge pas correctes.

 

La cité des jarres est le premier roman édité en France qui a pour protagonistes Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg. En réalité, il s’agit du troisième, mais pour des raisons propres à l’éditeur français (je suppose) et un petit peu dommageable (puisqu’il s’agit d’une série, autant la commencer dès le début, non ?), nous petits français faisons connaissance avec ces enquêteurs lorsqu’ils sont appelés sur le lieu d’un meurtre. Ou d’abord de la découverte d’un corps qui s’avère rapidement être celui d’un homme assassiné. Erlendur et son équipe vont remonter les années pour découvrir que ce qui s’est passé dans le présent à un rapport avec le passé du mort…

 

Ce roman est intéressant sur bien des points. Tout d’abord, pour ceux qui ne connaissent pas l’Islande, c’est un moyen d’imaginer à quoi ressemble ce pays où durant toute l’enquête, il pleut continuellement ! Ceci dit, les paysages doivent être magnifiques et ce côté tristoune du pays n’entache pas mon envie d’y aller un jour. Ensuite, plus on avance dans l’enquête, plus on en apprend sur les recherches en génétique et sur la filiation mises en place dans le pays. De prime abord, c’est assez flippant, mais quand l’une des raisons invoquées est que le pays est resté tellement longtemps centré sur lui-même que le sang est pour ainsi dire purement islandais, on peut se dire, pourquoi pas ? Il n’en reste pas moins que l’idée d’être fiché n’est pas rassurante. Enfin, la plume d’Indridason est particulière tout comme l’univers dans lequel il nous plonge. Ses personnages sont bien décrits et ont chacun leurs caractères et leurs problèmes (entre Elinborg qui ronchonne en elle-même parce que personne ne remarque qu’elle a fait un effort vestimentaire ou Sigurdur Oli qui s’en veut de sa réaction face au cadeau que sa copine lui a offert, on sourit un peu!), des petits détails à première vue futiles, mais qui les rendent plus humains. Et surtout, les enquêtes d’Erlendur représentant plusieurs romans, les personnages seront forcément approfondis. A cela, je rajoute que malgré ces traits de caractères parfois étranges, on s’attache aux personnages.

 

La cité des jarres est donc un très bon (premier !) roman. L’univers d’Indridason m’a enchantée et m’a convaincue du talent de l’auteur ! 

 

Note: 14/20

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