Exbrayat - Des amours compliquées

Giulietta, le visage fermé, l’œil noir, la lippe agressive entra et se campa devant le lit, sans un mot. Tarchinini, écarquillant les yeux, contemplait sa femme, ne comprenant rien à son attitude. Le silence se prolongeant, il s'enquit:

- Qu'est-ce que tu as ?

- Ce que j'ai ?

Giulietta leva la tête vers le plafond:

- Vous l'entendez, Santa Madona ? Ma qué ! qu'attendez-vous ô Immaculata, pour le foudroyer cet impie, ce renégat, cet hypocrite !

La vierge ne répondant pas, la signora Tarchinini se fit plus sévère.

- Alors, ça vous est égal qu'une bonne chrétienne soit bafouée jusque dans son foyer ?

Aucun miracle ne se produisant, la mamma conclut avec hargne:

- Puisqu'on ne peut compter sur personne, je réglerai mes affaires moi-même.

 

 Mon avis:

 

L’avant dernière aventure du commissaire Tarchinini… En trois jours, trois livres lus, j’ai profité du beau temps (et du week-end très sportif que la télévision a diffusé !) pour boucler cette série (quoi qu’il m’en reste un).

 

Comme les précédents, un bon roman. Au risque de me répéter, je dirais que le style reste le même, seule l’histoire change. Petit bémol cependant : dans le roman précédent, Alba (la fille cadette) se fiance avec un homme qui disparaît dans ce roman. Alba est même célibataire ! Étrange, d’autant plus que jusqu’ici, Exbrayat a toujours conservé le fil des aventures de la famille Tarchinini…

 

Le commissaire rêve de la retraite, mais en attendant, il lui faut élucider le meurtre d’un bourgeois. Un homme qui, selon toutes les apparences, avait une maîtresse. Perturbé un chouïa par cela, le commissaire découvre que toutes les connaissances du mort disent de lui que c’est une idée absurde. On se joue du commissaire qui trouvera le coupable grâce à une petite phrase prononcée par sa Giulietta…

 

Dans cet avant dernier volet, on sent que notre héros est fatigué. Fatigué de courir à travers Vérone (qu’il aime toujours autant), fatigué de poursuivre des assassins dont les mobiles lui échappent parfois et surtout, fatigué de ne pas profiter davantage de sa famille (bien qu’il en profite trop sur ses heures de travail selon son supérieur).

 

Note: 17/20

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