ILS PARCOURENT L’EUROPE…

Paris, Madrid, Berlin… Autant de villes magnifiques à visiter. Pour la plupart des gens, s’entend. Pas pour Jacob Kanon. Inspecteur au NYPD, il traque les meurtriers de sa fille, exécutée à Rome avec son boyfriend.

 

SÈMENT LES CADAVRES…

D’autres couples de touristes ont subi le même sort à travers l’Europe. Avant chaque meurtre, une carte postale annonçant le crime est envoyée à un journaliste, qui reçoit ensuite un Polaroid des corps baignant dans leur sang.

 

ET NARGUENT LES AUTORITÉS !

À Stockholm, Kanon fait la connaissance de Dessie Larsson, qui vient justement de recevoir une carte postale. Grâce à elle, Kanon participe à l’enquête, bien décidé à stopper ces messagers de la mort…

 

 

  

Mon avis:

 

J’ai découvert James Patterson au travers de ce roman. Révélation ! Aujourd’hui, il y a tellement d’auteurs sur le marché du thriller qu’on se trouve parfois noyé par cette masse. Et, un jour, Patterson a fait surface. A la fin de Bons baisers du tueur, je me suis demandée "Pourquoi ?! Pourquoi je ne l’ai pas connu plus tôt ?". J’ai l’impression d’être passée, pendant des années, à côté d’un pro, d’un maestro, d’un artiste. Toutefois, je ne le regrette pas et prends plaisir à découvrir ce que j’ai manqué !

 

Dès les premières lignes, on ne peut être que captivé, d’autant plus que nous savons d’emblée qui sont les tueurs et comment ils procèdent. Donc, dès lors qu’ils se présentent d’eux-mêmes à la police, on se demande ce que cela va donner : la police va-t-elle gagner ? Vont-ils aller en prison ? Beaucoup de questions que le lecteur se pose ce qui accentue le suspense déjà présent au maximum. L’auteur ("numéro un mondial du suspense", dixit la couverture du roman) sait parfaitement manier la plume pour laisser le lecteur dans le doute. Toute l’intrigue tient dans ce jeu qui consiste à provoquer la police et choquer les médias. On comprend parfaitement la douleur de Kanon, ce père qui a perdu sa fille et qui a trouvé refuge dans cette quête. Il n’imagine pas possible de trouver le repos et la paix de l’âme tant que les meurtriers seront en liberté.

 

Avec lui, et Dessie, nous allons partir à la poursuite de ces tueurs séducteurs qui se révèlent plus proches qu’on ne peut le penser à la lecture des premières lignes :

 

"Elle le rejoignit en quelques enjambées. 

- Mon chéri, murmure-t-elle en se collant contre lui. Qu’est-ce que tu fais ? 

Mac semblait littéralement hypnotisé par les destinations qui clignotaient au-dessus de sa tête. 

- Et si on prenait un avion ?

Sylvia lui glissa une langue frondeuse dans l’oreille.

- Allez, mon amour, dit-elle à voix basse. Il nous reste encore plein de choses à faire ici. Ce soir, on fait la fête !

- Pourquoi ne pas rentrer chez nous ?

Elle l’enlaça et l’embrassa tendrement dans le cou."

 

Tout au long des courts chapitres, nous voyageons avec les tueurs et avec ceux qui les traquent. Parfois, on a envie de crier qu’ils brûlent, qu’ils ne sont pas si loin, mais on ne peut pas. La façon dont les deux meurtriers orchestrent leurs crimes vous glace le sang. Un sang-froid impressionnant, une maîtrise des gestes et de leurs émotions qui leur permettent de parvenir à échapper à la police.

 

Le final, je dois l’avouer, est à la hauteur de ce que l’on attend : une course poursuite qui tient le lecteur en haleine. Le maniement des mots, Patterson le maîtrise à la perfection, si bien que le suspense est à son maximum à chaque page. Comme pour chaque roman de Patterson, je dirais qu’il ne faut pas être trop sensible pour le lire. Certaines scènes sont décrites de façon si précise qu’il faut avoir le cœur bien accroché. Et peut-être ne pas lire avant de se coucher !

 

Sans lire le roman, on peut néanmoins se poser une question : pourquoi le titre du livre fait référence à un tueur quand, de toute évidence, ils sont deux ? Avec cette petite interrogation, on se sent obligé de lire le roman, ne serait-ce que pour avoir la réponse ! Finalement, elle nous apparaît clairement au fur et à mesure de notre lecture.

 

Toujours est-il que même si l’histoire est crédible, elle ne doit pas nous empêcher de voyager !

 

Note: 18/20