Angela Thirkell - Le parfum des fraises sauvages

Mary Preston, jolie jeune fille sans fortune, est invitée par sa tante Agnès à passer l’été dans sa splendide propriété familiale, au coeur de la campagne anglaise. À Rushwater House, la saison s’annonce pleine de surprises, de frivolités et d’insouciance. Mais le coeur de Mary sera mis à rude épreuve face au séduisant et séducteur David Leslie, l’artiste de la famille qui navigue entre Londres et Rushwater… Cependant, Agnès et

sa mère, la sémillante Lady Emily, espèrent persuader la jeune femme de faire un tout autre mariage, bien plus convenable.

Entre les balades au clair de lune dans les jardins resplendissants et le grand bal organisé à Rushwater, cet été comblera-t-il les espérances romantiques de Mary ?

Publié pour la première fois en 1934, Le parfum des fraises sauvages est une éblouissante comédie romantique, dont les personnages sont aussi farfelus qu’extrêmement attachants..

 

Mon avis: 

 

Avant de vous présenter ce roman, je tiens à remercier les Editions Charleston pour leur confiance renouvelée.

 

Avec un titre comme celui-ci, Le parfum des fraises sauvages suggère une romance, une passion même, avec un fond un été chaud. Eh bien, je ne sais pas si le titre m’a trop influencée, mais je n’ai pas retrouvé ces ingrédients. Étonnamment, j’ai presque été déçue par cette lecture qui ne m’a pas semblé fidèle au résumé.

 

Tout d’abord, replaçons nous dans le contexte : le roman date des années 1930, la Seconde Guerre n’a pas eu lieu, pas de rupture des classes, nous avons la bourgeoisie, la classe moyenne et les pauvres. Mary va rencontrer la famille Leslie qui, pour être tout à fait honnête, donne l’impression de respirer un air propre à elle-même tant elle part dans des délires plutôt loufoques. On peut se demander s’ils n’ajoutent pas quelque chose dans leurs boissons ! Et une famille fort nombreuse : personnellement, je me suis pas mal perdue au début, j’avais du mal à situer chaque membre. Heureusement pour nous, l’auteure nous facilite l’identification de chacun grâce à des traits de caractères bien précis : Emily perd toujours tout et monologue très (trop) souvent, Agnès semble continuellement perchée et ne connait que le monde de ses enfants, David est loufoque et immature dans certaines remarques, et ainsi de suite. Malgré ces descriptions précises, j’ai mis plusieurs dizaines de pages à les identifier. Au milieu de tout ça, Mary va tomber amoureuse de David, mais Agnès et Emily désirent la voir épouser le frère de David, John, un veuf plutôt doux. Et pour revenir sur les descriptions, j’ajouterais que ce roman est truffé de détails, souvent mis en avant par la volubile Emily, tellement que c’est à en perdre le lecteur. Sérieusement, ce personnage, si elle fatigue son entourage à parler tout le temps et pour tout, elle m’a un peu lassée aussi.

 

"Lorsque son fils lui expliqua qu’en prenant un travail, il volerait le pain d’hommes qui en avaient réellement besoin, son père ne put se rendre à la justesse de son argument."

 

L’histoire a du potentiel mais j’en suis arrivée à me poser une question : que m’a apporté ce roman ? Il m’en a rappelé un autre qui m’a laissé un goût amer, Dans la peau de Coventry. Et pour le coup, nous retrouvons le même schéma, à savoir une auteure ayant écrit il y a plusieurs années de cela et plaçant son histoire dans un monde loufoque, parfois ridicule, mais utilisant son écrit pour constituer une satyre de son époque et d’un milieu. Car bien sûr, aujourd’hui, cet univers n’a plus lieu, il est donc impossible d’écrire dessus de façon contemporaine. Donc en fait, je ne sais pas trop ce que m’a apporté Le parfum des fraises sauvages… Je n’ai pas été séduite mais pas déçue à 100%. Je suis tout simplement restée de marbre. Même la petite guerre entre Mary et sa rivale ne m’a pas convaincue. Non pas que je sois hermétique à cette histoire et à cet humour, mais c’est le style, que l’on retrouve déjà dans Coventry, qui ne me séduit pas. Pour le coup, j’en suis convaincue et sais à présent que ce registre n’est pas à lire une nouvelle fois.

 

Toutefois, dans la mesure où le résumé m’a attirée, je me demande si je ne suis pas passée à côté d’un bon roman. Peut-être n’était-ce pas le bon moment pour le lire ? Je ne sais pas, mais l’idée qu’il m’a attirée et m’a un peu déçue à la fois me laisse un goût amer, comme si je l’avais lu sans le comprendre et donc sans en saisir l’humour véritable qui rythme le récit de manière effrénée.

 

Note : 12/20

Déception…

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Commentaires: 6
  • #1

    Marine Le Puy des Livres (jeudi, 21 juillet 2016 23:47)

    Décidément ce livre n'emballe pas ses lecteurs. Mais je persiste à vouloir le lire. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'attire.

  • #2

    Les Mots de Gwen (vendredi, 22 juillet 2016 22:58)

    C'est le meilleur moyen de te faire ton opinion :-)

  • #3

    Marine Le Puy des Livres (vendredi, 22 juillet 2016 23:30)

    Oui tu as entièrement raison :)

  • #4

    Les Mots de Gwen (vendredi, 22 juillet 2016 23:40)

    Et si tu te laisses tenter, je lirai ton avis avec plaisir!

  • #5

    Marine Le Puy des Livres (mercredi, 27 juillet 2016 11:34)

    Je me laisserais tenter c'est sûr :) Je serais ravie d'en parler avec toi.

  • #6

    Les Mots de Gwen (jeudi, 28 juillet 2016 10:15)

    Plaisir partagé!