Chassée de Saint-Pétersbourg par la révolution bolchevique, Xénia, jeune russe blanche qui vient de voir mourir son père sous ses yeux, prend avec les siens le chemin de l'exil.

Après un long périple à travers l'Europe, c'est à Paris qu'elle trouve refuge. Dans la ville lumière, sa beauté est remarquée et lui fait intégrer le monde de la mode où elle rencontre Max, séduisant photographe allemand.

Une rencontre qui va bouleverser son destin... Leur passion, aussi incandescente que tourmentée, laisse deviner un amour qui transcende les différences. Mais alors que l'Histoire s'accélère, Xénia et Max doivent faire des choix douloureux...

 

Mon avis:

 

Il est de ces romans où dès les premières pages, on ne peut qu'être transporté... La dernière fois que cela m'est arrivé, c'était pour Sépulcre (Kate Mosse), donc il y a peu de temps. Avec La louve blanche, mon cœur s'emballe pour un tout autre registre, un registre que j'adore puisqu'il mêle l'Histoire à une belle histoire.

 

Nous commençons notre histoire en 1917 pour la boucler en 1945. Mais, est-ce vraiment la fin ?! Non, une suite m'attend sagement ;-) Quoi qu'il en soit, Theresa Révay, contrairement à ce que l'on pourrait penser à la lecture de la longue période abordée, ne nous lasse pas. Certes, le roman est chronologique, mais pas année par année, du tout. Mais avant de parler du roman en lui-même, abordons les personnages...

 

Xénia est une jeune femme fière, déterminée et très adulte (par la force des choses, elle l'est devenue trop tôt) qui va se battre pour sauver ce qui reste de sa famille. Elle rencontre Max, un allemand qui a fait de la photographie son métier; ils tombent amoureux mais les épreuves que la vie a infligée à la jeune femme la rendent hermétique à toutes déclarations d'amour. Bref, ils vont se séparer, se retrouver, devenir amants, ... En parallèle, nous avons Macha, la sœur de Xénia, Sara, le premier amour de Max, Gabriel, le mari de Xénia, ... Toute une galerie de personnages au caractère bien défini et dont chacun aura à souffrir de ce dans quoi le monde va sombrer au début des années 1930.

 

Et c'est là que réside le charme de ce roman: placer des personnages auxquels on s'est attachés au cœur d'évènements historiques et rendre, si cela est possible, ces évènement encore plus atroces. Qui lit La louve blanche ne peut pas rester insensible à ce qui arrive à Sara, cette jeune juive qui voit son monde disparaître petit à petit. Ce n'est qu'un point, mais il est aisé d'imaginer que les exemples sont nombreux. Bref, en lisant La louve blanche, on sent son cœur s'emballer aussi bien lorsque Max et Xénia se retrouvent (puisque nous avons là un véritable amour), mais aussi quand les têtes tombent les unes après les autres.

 

Sans oublier l'écriture de l'auteure qui est fluide, agréable à lire et loin d'être rébarbative... Le récit est, comme toujours lorsque Theresa Révay écrit, très bien documenté. Elle ne laisse rien au hasard, les évènements cités ont une importance pour chaque personnage, et ne s'étend pas sur tous les faits dans le moindre détail; elle nous en donne les grandes lignes, suffisamment pour que son histoire évolue.

 

On referme le livre avec plusieurs questions en tête: que va devenir Max ? Et sa sœur ? Xénia et Max vont-ils vivre heureux ? On peut le penser dans la mesure où le roman se termine en 1945 soit à la fin de la guerre... Et pourtant, pour avoir lu de nombreux romans du genre, on sait que l'après est tout aussi dur...

 

Donc si vous aimez les belles histoires dramatiques sur fond de toile historique, foncez !!! Foncez sans hésitation aucune, ce genre de belles histoires est extrêmement rare :-) Dans le même registre, si vous êtes curieux, vous avez la série de Paullina Simons: Tatiana, Tatiana et Alexandre et Inoubliable Tatiana. La louve blanche n'est pas une découverte (je l'ai faite lors de sa sortie), mais un roman si bon que le relire n'est pas un problème :-)

 

Note: 19/20

  Coup de cœur !