Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.

Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé…

Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?

C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.           

C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.

 

 

Mon avis: 

 

Je voudrais vous présenter ce roman en des termes positifs puisqu'il fut assurément une bonne lecture. Mais, désolée, les mots déborderont de gentillesse car ce roman fut un véritable coup de cœur. Une envolée totale. Au travers de ses mots, Virginie Grimaldi m’a fait rire mais aussi pleurer. Et même si pleurer n’est pas agréable, ici on passe au-dessus car on peut aussi bien pleurer de joie que de tristesse.

 

Nous allons évoluer au côté de Julia qui a décidé de tout plaquer pour un break à Biarritz. Psychologue de formation, elle atterrit dans une maison de retraite (qui compte très peu de pensionnaires vivant dans un studio), destination choisie essentiellement car elle lui permet de se couper du monde, de se retrouver. Rapidement, on comprend que Julia a connu trois malheurs : la rupture avec son copain, la mort de son père et la disparition de sa grand-mère dont elle était très proche. Pendant 8 mois, Julia va vivre au rythme des pensionnaires, lier de nouvelles connaissances et accepter la réalité.

 

En toute franchise, j’ai adoré ce roman qui offre un beau message d’espoir : même quand tout semble perdu, il faut aller de l’avant. Ou encore : mieux vaut voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Ce roman, c’est un condensé d’optimisme, un baume au cœur, car tout le monde peut s’identifier à Julia. Tout est doux, tout est soft, les mots étant écrits avec sincérité.

 

"Les souvenirs ne sont pas douloureux, c’est savoir qu’ils appartiennent au passé qui l’est."

 

L’auteure nous offre une belle galerie de personnages, du grincheux au trop gentil, mais tous nous sont sympathiques. Qui dit sympathie dit émotion. Et pour le coup, Virginie Grimaldi ne tombe pas dans le cliché ou le pathos (et avec une rupture et un décès, on pouvait s’y attendre, voire le craindre), non, elle joue habilement avec les mots pour nous offrir une belle palette d’émotions, joyeuses ou non. Comme je le dis dès le départ, on pleure, on rit, vous êtes prévenus !

 

"Je ne suis pas forte. Si j’avais le choix, je sortirais de mon corps et je le laisserais vivre tout ça sans moi."

 

L’humour a aussi sa place dans ce roman, un humour très léger, très proche de la réalité finalement. J’ai adoré lire les petites piques et pensées de Julia, tout comme j’ai beaucoup aimé les réflexions des résidents. Cette opposition jeunes/vieux nous permet de lire une même situation selon différents points de vue et nous laisse ainsi le choix sur notre propre réflexion.

 

Et la fin… ! Que dire à part que Virginie Grimaldi est parvenue à me faire ouvrir les yeux en grands tant je ne m’attendais pas à ce final. Un très joli rebondissement, un rebondissement qu’on aurait pu voir arriver en raison des signes distillés çà et là par l’auteure, mais distillés de façon si subtile qu’ils passent inaperçus et ainsi, la surprise est totale.

 

"Je le voyais avec le regard du quotidien."

 

En conclusion, un coup de cœur, un sans-faute (je cherche, je cherche, mais ne trouve pas), un roman qui me donne envie de découvrir le premier de Virginie Grimaldi.

 

Énorme merci aux Editions Fayard et un plus gros merci à Virginie Grimaldi :-)

 

Note : 20/20

Coup de cœur !