Années 1970. Le Québec s'apprête à vivre des moments historiques. Comme pour faire écho aux troubles de la population, Bernadette, elle aussi, est préoccupée. L'état de santé de Marcel ne s'améliore pas, et ses enfants ne semblent pas s'en soucier. Sans compter qu'Adrien est reparti vivre au Texas, loin de ceux qu'il aime. Mariage, naissance, déménagement, la vie suit son cours dans le quartier des Lacaille, et chacun doit faire face à ses propres décisions...

 

Mon avis: 

 

C’est avec une pointe de regret que je termine cette saga. Pas de regret en raison d’une fin absurde ou trop ouverte, mais des regrets car tous ces personnages vont me manquer !

 

Ce dernier tome prend fin en 1973, soit vingt ans après le début du premier tome. Et comme pour chaque tome, nous assistons à l’évolution de la société et des mœurs, une évolution que certains n’ont pas perçu, ou trop tard, ou avec l’aide d’un autre. Par exemple, dans les années 1960, c’était pour ainsi dire normal de travailler d’arrache-pied, sans prendre de congés ; dans les années 1970, les jeunes veulent des vacances ! Louise Tremblay d’Essiambre place ses personnages au cœur d’une société en mutation, une société qui bouge et qui doit parvenir à entraîner nos protagonistes.

 

Ils sont toujours les mêmes, ils n’ont pas changé, toujours leur gentillesse ou leur mauvais caractère ! Dans la mesure où ce tome clos la saga, je vais m’étendre un peu sur les personnages au cours de ces vingt années. A mes yeux, celui qui a le plus changé est Antoine : craintif, timide, abusé, il a su utiliser son talent pour s’en sortir et finalement, je trouve qu’il a bien réussi. Evangéline est toujours égale à elle-même, elle parvient toutefois à adoucir sa rancœur et heureusement, auquel cas j’aurais compris une éventuelle colère de la part de Laura. Laura, justement, devient une vraie jeune femme, une maman, j’ai pris plaisir à lire toutes ses craintes, ses inquiétudes, des questions que je me suis aussi posées pendant un temps ! Pour ne pas trop en dire, je ne vais pas vous parler des autres personnages, il faut garder une part de mystère ;-)

 

Comme toujours la plume me séduit. Une plume agréable et très ancrée dans l’époque, si bien que je me pose la question de savoir si vais me laisser tenter par d’autres romans de l’auteure ? J’avoue que pour cette saga, c’est le style oral retranscrit qui m’a séduite, un style que je ne pense pas retrouver, si bien que je me pose encore la question… Peut-être, un jour…

 

Louise Tremblay d’Essiambre, en écrivant une saga en 6 tomes (poche), est parvenu à créer une certaine empathie et il est assez difficile de lire le destin de certains personnages. Pour un, je fus trèèèèès surprise. Pas une seconde je n’avais imaginé cela et pourtant, l’auteure a décidé qu’il en serait ainsi. Un autre destin me laisse un petit goût d’inachevé, un goût amer qu’il est délicat de juger. Cependant, si l’auteure veut se lancer dans une suite, je dis banco :-)

 

Ce tome s’intitule Bernadette & Adrien …la suite, car comme pour tous les tomes, un personnage principalement va être au cœur du roman, que ce soit pour un détail ou une découverte. Cependant, si j’avais un reproche à faire ce serait pour signifier que selon moi, le tome Adrien est une erreur de nomination car Adrien joue un rôle plus que mineur ; non, ce tome aurait pu s’appeler Marcel ou encore Evangéline.

 

Ce dernier volet est un coup de cœur, j’ai eu du mal à le lâcher car jusqu’au bout j’espérais tel ou tel dénouement. Parfois comblée, parfois pas, l’auteure m’a surprise et même si ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, j’ai apprécié ces rebondissements.

 

Note : 19/20

Coup de cœur !