Jérôme Duez - Electrosensibles

Nés de parents différents, Laurie et Ulysse sont dotés d’un même "superpouvoir" : leur présence crée un blackout à cinq cents mètres à la ronde. Aucun instrument électrique ou électronique ne leur résiste. Ce pouvoir les condamne à grandir à l’écart du monde.

Comment éduquer des enfants hors-normes, qui seront toujours extérieurs à la société ? Les parents d’Ulysse s’en occupent avec amour, alors que Laurie est négligée par les siens. En toute logique, le garçon devrait devenir un "super-héros" et la fille une "super-vilaine"… A moins que ce ne soit le contraire…

 

Mon avis:

 

Avant de vous présenter ce roman, je tiens à remercier son auteur pour m'en avoir proposé la lecture. Si j'ai accepté de découvrir ce roman c'est pour deux raisons: 1) la découverte d'un nouvel auteur et 2) le sujet qui semblait intéressant. Jérôme Duez nous plonge d'emblée dans l'histoire parvenant à m'accrocher sur un style de lecture qui n'est pas le mien. Nous sommes aux premières loges d'un accident d'avion qui va rendre toutes les personnes présentes sensibles à l'électricité. Si tous les passagers sont victimes, nous n'en suivrons que deux en particulier pour la première partie: Charles et Léo. Mais tout se complique quand ils deviennent parents. Avant même de venir au monde, les bébés montraient des pouvoirs étonnants. S'ensuit les naissances et des modes de vies à apprivoiser.

 

Aaah... qu'il est difficile d'en parler sans trop en dire ! Comme je le disais, les premiers chapitres m'ont captivée; je trouvais le sujet très intéressant car finalement, du peu que je sais, possible, et donc légèrement inédit pour un roman.

 

Cependant, sans aller jusqu'à dire que j'ai décroché, j'ai trouvé qu'il y avait trop de longueurs et trop de détails. Personnellement, je me suis trouvée à plusieurs reprises "noyée" par le flux de mots qui ne m'a pas semblé utile à l'histoire. Et c'est là un gros paradoxe: on peut passer de dix pages très intéressantes à dix pages un tantinet ennuyeuses... Ceci dit, et là je dis bravo à Jérôme Duez, il n'a pas laissé le côté scientifique prendre le dessus ! Et heureusement, parce que dans ce cas, il m'aurait larguée bien vite !

 

Au risque de paraître déroutant, voire lassant, l’histoire ne possède pas de rebondissements, pas de sursauts, tout est fluide et naturel. C'est comme s'il nous rendait compte d'un fait en notant l'évolution des personnages que sont les deux enfants. En parlant des personnages, les enfants sont pour moi les mieux décrits. J'ai eu beaucoup de mal avec les adultes, tous m'ont agacée d'une façon ou d'une autre ! Mais comme je le disais, les deux enfants sont au centre du roman, laissons de côté les adultes ! Au cours de 655 pages, Jérôme Duez nous permet d'accompagner ces deux "innocents" pour que l'on constate les difficultés de leurs vies, les choix qu'ils doivent faire, leurs doutes, leurs questions et leurs avancées dans ce long processus qu'est la maîtrise de leurs pouvoirs. Certains passages sont longs, mais d'autres sont amusants comme la découverte de la ville par les enfants. Leurs remarques innocentes font sourire !

 

A cela se rajoute la plume très agréable de l'auteur. Une fluidité qui ne lasse pas !

 

Un point sur la couverture: je n'aime pas trop ! Je trouve qu'une couverture joue un rôle très important (parfois, on est attiré vers un livre en raison de sa couverture), mais là, j'ai plutôt l'impression de tenir un traité scientifique qu'un roman ! Heureusement, j'ai lu des livres à la couverture superbe mais au contenu pauvre, preuve que celle-ci n'est pas un gage de qualité.

 

Au final, ce fut une lecture agréable bien qu'un peu longue. Un sujet abordé que je ne me souviens pas avoir déjà lu, traité habilement de façon romanesque.

 

Note: 12/20

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Commentaires: 2
  • #1

    leelys (lundi, 18 avril 2016 17:34)

    (commentaire du 31 mars 2014, 18h10)
    J'ai pensé un peu comme toi, en lisant le résumé j'avais vraiment été emballé, dommage que ça traine en longueur et qui ne se passe pas grand chose... j'espère que la suite sera mieux !

  • #2

    Les Mots de Gwen (lundi, 18 avril 2016 17:35)

    (commentaire du 31 mars 2014, 19h05)
    C'est vrai que les longueurs sont... longues! Sérieusement, il y a des passages dont je n'ai pas vraiment perçu l'impact sur l'histoire. Par contre, je ne sais pas si je lirais la suite; peut-être après avoir lu ta chronique :)