Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler.

Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

 

Mon avis:

 

Un livre qu’on lit d’une traite… En une nuit ou en deux jours, peu importe, on ne peut le lâcher ! Ana tombe sous le charme de Grey dès les premières minutes de leur rencontre. Il l’intimide, il aime ça. Il est galant, franc, direct et… charismatique. Ana, qui remplaçait au pied levé sa colocataire Kate pour cette interview, ne pense pas revoir Grey et cela la rassure tant elle se sent fléchir à ses côtés. Et pourtant, alors qu’elle ne s’y attendait pas, il est là, devant elle. Il la charme de ses yeux gris envoutants. Un courant électrique passe entre eux. Toujours vierge, Ana sent qu’elle tombe sous le charme de cet homme et sait qu’elle sera prête à tout pour lui. Ils se voient lors d’une séance photo, autour d’un café, mais Grey la met en garde : "Les petites amies, ça n’est pas mon truc." "Anastasia, vous devriez m’éviter. Je ne suis pas l’homme qu’il vous faut." Et pourtant, plus l’interdit est grand, plus la tentation est forte, si bien qu’Ana ne désire qu’une chose : "Tétanisée par ce désir si nouveau pour moi, je reste hypnotisée par la bouche de Christian Grey (…). Sa respiration s’est accélérée. La mienne s’est carrément arrêtée. Je suis là dans tes bras. Embrasse-moi, je t’en supplie." Malheureusement, l’un comme l’autre, ils s’accrochent à des rendez-vous ("Il y a quelque chose en vous qui m’attire irrésistiblement" dit-il). Et Grey, conscient de ce qu’il est, la met en garde avec plus de précision : "Les histoires d’amour, ça n’est pas mon truc. J’ai des goûts très particuliers. Vous devriez m’éviter." Toutes ces mises en garde n’y feront rien, ils sont comme attirés l’un vers l’autre. Si bien qu’Ana finit par céder au jeu de Grey.

 

Ce livre, on en a tellement entendu parler que le lire avec un certain recul était indispensable. J’ai tout entendu comme critiques, bonnes ou mauvaises, j’ai donc fait abstraction de tout cela pour me plonger dans ce roman. Et je dois dire que j’y ai sombré tant l’histoire est… attachante. Et romantique aussi !

 

Tout d’abord, le genre. Oui, c’est un roman érotique, mais à dire vrai, les scènes vraiment hot sont rares. Du moins, pas aussi nombreuses que je m’y attendais. A tout casser, elles doivent se compter sur les doigts d’une main. Il y en a des moins hot, évidemment, mais la critique qui disait que le livre était truffé de scènes à tendance sado-maso, loin de là. Après, tout est question de point de vue. Donc, si je devais donner une limite, je dirais que l’on peut le lire à partir de 16/17 ans.

 

Ensuite, il y a une histoire. Et ça c’est intéressant. Cet homme qui aime la violence se laisse attendrir par la douce Ana. Dès le début, il parle de contrat, de règles, d’interdits. Et pourtant… le contrat ne sera jamais signé ! Du moins, pas dans ce volume-là. En fait, on sent qu’il tombe "amoureux" d’Ana. Même s'il ne l'admet pas. Il lui accorde beaucoup de choses qu’il n’a jamais accordé auparavant et en plus, sans qu’elle se soit engagée en signant ses papiers : elle rencontre sa mère, il dort dans le même lit qu’elle, il la dépucèle, … Un comportement unique pour une femme qui est une magicienne : "Putain, qu’est-ce que tu me fais ? souffle-t-il en frottant son nez dans mon cou. Tu m’ensorcèles, Ana. Tu es une magicienne." Il l’aime, pour moi c’est évident, mais ça lui fait peur. L’une des scènes les plus touchantes, c’est celle où il revient chez elle et qu’il la trouve en pleurs. Et là, il reste pour la nuit, ce qu’il ne fait pas d’habitude. Seulement, Grey est un homme qui a souffert dans son enfance : il se confie à Ana et lui ouvre ainsi les portes de son jardin secret. Deux questions demeurent cependant : que s’est-il passé pour qu’il refuse qu’elle lui touche le torse ? Et à quoi sont dues les cicatrices qui s’y trouvent ?

 

Ana… Naïve mais amoureuse ! Sa conscience et sa déesse intérieure vont la mettre en garde, en vain. Elle succombe au charme de Grey et se donne à lui pour "essayer". Si c’est ce qu’il aime, autant lui faire plaisir. Forte de caractère, elle va quand même négocier certains points. Et au fil des jours, le rendre accro, tout comme elle s’accroche à lui. Elle accepte cette relation dominant/soumise, mais aime le mettre au défi. Elle cherche à le connaître car pour elle, il est plus qu’un homme avec qui elle va être sous contrat pendant trois mois. Plus, plus, plus. C’est ce plus qui va rendre la situation encore plus dramatique car elle attend plus de lui, il lui en donne un peu plus, mais il ne l’aime pas comme elle voudrait qu’il l’aime et elle ne l’aime pas comme il voudrait qu’elle l’aime. Quand elle lui avoue ses sentiments, la surprise s’empare de lui. Il lui dit être fou : "Ma folie va bien au-delà de cinquante nuances, Anastasia" ,ce qui ne l’empêche pas de s’effondrer quand elle le quitte pour de bon.

 

Enfin, il y a la fin que l’on désire connaître. Elle se termine de façon si triste - oui, oui, on peut dire ça comme ça - qu’il me tarde d’avoir le deuxième tome !

 

J’ai souvent lu une comparaison avec Twilight, mais n’ayant pas lu cette série, je ne vais pas trop me prononcer sur le sujet. A mon avis, et de ce que je connais de l’histoire entre le vampire et la belle, la similitude réside dans le fait que nous avons là, deux personnes archi différentes qui sont attirées l’une vers l’autre. Sujet que l’on retrouve dans beaucoup de romans et qui ne date pas d’hier. Avec Cinquante nuances de Grey, nous entrons dans un monde qui lui, n’est pas souvent abordé dans les romans !

 

Pourquoi j’ai aimé ? Pour différentes raisons :

• L’histoire d’amour romantique : je suis romantique (je l’avoue !) et lire l’histoire de ses deux être qui se cherchent est captivante. On aime ou on n’aime pas le genre - mummy porn - il faut juste s’attarder sur ce que ressentent Ana et Grey. L’auteure, selon moi, traduit parfaitement ce que l’on peut ressentir dans toutes les situations par lesquelles Ana passe : le bonheur, la tristesse, l’aberration... E.L. James ne se contente pas de nous faire part des penchants de Christian Grey, elle nous raconte leur histoire naissante.

• C’est un roman moderne : les e-mails en sont la preuve ! Pour certains, cela ressemble plus à une façon de remplir les pages, pour d’autres, comme moi, c’est une façon détournée de narrer un moment. Parfois, pas besoin de lignes de description et de dialogues, des e-mails et des SMS suffisent. Et puis, c’est pas tout le roman, faut relativiser !

• Grey est… ultra attirant ! Il sait se rendre désirable, mystérieux, surprenant. En toute franchise, je dois avouer que le peu de descriptions que nous avons de lui (les yeux gris, les cheveux cuivrés, ses épaules carrées et musclées) le rendent fascinant. On peut aisément comprendre qu’Ana soit séduite ! D’autant plus qu’il semble faire le même effet à toutes les femmes !

• Le jeu auquel il se livre : la domination qui passe par l’alternance de "vous" et du "je". Cela donne un certain charme aux scènes ! Certes, son besoin de tout contrôler peut être agaçant, mais il montre aussi que c'est un homme attentionné. C’est vrai quoi ! Certaines femmes se contentent de bijoux et de fleurs, Ana a le droit à une voiture, le dernier ordinateur Mac, un téléphone, des places surclassées en avion, … Non, vraiment, il n’y a pas de quoi se plaindre ! Au début, elle a l’impression d’être une prostituée, mais comme il le dit, il est riche et veut lui offrir tout ça. Et puis franchement, n’est-ce pas mignon de tout plaquer pour lui faire une surprise à 4000 kilomètres ?! Et en homme qui veut tout contrôler, il est aussi un homme prévenant : préservatif, MST et pilule, il s’assure de tout.

L’écriture de l’auteure : oui, nous ne sommes pas dans de la grande littérature, mais qu’est-ce que la grande littérature aujourd’hui ?! E.L. James a un style qui lui est propre et j’adhère. Elle a su construire une intrigue à laquelle on ne peut se soustraire. Dès les premières pages, le ton est donné : on sait ce qui va se passer, on veut seulement savoir comment. Bon, à la rigueur, je peux noter quelques expressions redondantes. Mais, tout ne peut pas être parfait !

 

Ici, dans mon petit pays où les livres sont supers chers, j’ai acheté Cinquante nuances de Grey pour la simple raison qu’il était en promo ! Et je ne le regrette pas !

 

Aujourd’hui, on sait qu’il va être adapté en film. Je n'espère que deux choses: que les acteurs soient bien choisis (taille, âge, couleur de cheveux, …) et que l’histoire soit respectée. Rien n’est plus agaçant qu’un film qui ne reste pas fidèle au roman.

 

Coup de cœur ? Pas coup de cœur ?... Je pense qu’il est un coup de cœur ! Cette sorte d’histoire d’amour interdit (presque un Roméo et Juliette moderne !) est passionnante. Devoir attendre janvier pour avoir le tome 2 et février pour le 3, ce sera long ! D’autant que l’on a une idée de ce qu’il va se passer puisque nous avons le droit aux résumés à la fin de ce premier volet. On veut savoir ce que va décider Grey après qu’Ana l’ait laissé tomber car il a fait une chose à laquelle elle ne peut consentir. Et elle ? Comment va-t-elle surmonter ce chagrin d’amour ? Elle aime un homme qui "ne s’aime pas lui-même" et ne sait pas si elle va réussir à se sevrer de lui.

 

Note: 15/20

  Coup de cœur !