Pippa Wright - Lizzy Harrison pète les plombs

Au vu des critères du XXIe siècle, Lizzy Harrison est une sorte de nonne à talons. Son quotidien dans les relations publiques est aussi funky qu'un sudoku, et sa routine bien huilée ne laisse aucune place à l'imprévu, à l'inverse de sa meilleure amie Lulu, qui change d'amant aussi souvent que de couleur de cheveux. Aussi, quand sa patronne la jette dans les bras de leur client numéro un, Randy Jones, pour qu'elle redore le blason médiatique de la star en pleine débâcle, Lizzy accepte à son corps défendant de se prêter au jeu.

L'occasion de découvrir le monde glamour et cruel des people. L'occasion aussi de comprendre qu'un bon pétage de plombs n'a jamais fait de mal à personne...

 

Mon avis:

 

La vie de Lizzy est organisée, planifiée, ordonnée. Avec sa meilleure amie Lulu, et le frère jumeau de celle-ci, Dan, elle a l’impression de profiter de sa vie. Ce n’est pas ce que pense Lulu qui n’hésite pas à lui faire signer un accord - lors d’une soirée bien arrosée - dans lequel Lizzy s’engage à lâcher du lest. Et comme par hasard, cet accord arrive au moment même où Camilla, sa patronne, lui demande de jouer le rôle de la petite amie d’un humoriste - qui a pour meilleurs amis l’alcool et la cocaïne - afin que la vie de ce dernier ne fasse plus les unes de la presse pour ses frasques. D’abord réticente, Lizzy va finalement accepter et se laissera prendre à son propre jeu. Persuadée de prendre les risques désirés par Lulu, elle va jouer son rôle à fond…

 

Une comédie légère qui entre parfaitement dans la catégorie chick-lit et s’inscrit dans le registre des livres qu’on lit pour se détendre. Dans la veine de Sophie Kinsella et autres consœurs, Pippa Wright a su trouver son style avec une écriture désinvolte, directe et risible.

 

L’auteure nous raconte une histoire, qui tourne parfois à la farce caricaturale, avec des personnages dont le caractère est bien défini : Lizzy, l’accro à l’ordre ; Lulu la meilleure amie fantasque qui trouve le grand amour ; Randy Jones, le bad boy efféminé accro à la cocaïne et à l’alcool ; Dan, le meilleur ami, toujours présent quand il le faut.

 

Mais - parce qu’il y a un mais - on sent venir la fin quasiment dès le début. En réalité, on lit Lizzy Harrison pète les plombs non pas pour savoir comment tout ça va se finir, mais plutôt pour savoir de quelle(s) façon(s) toute cette histoire va prendre fin. En effet, on cerne la fin dès la soirée comique. Et plus encore quand Lizzy et Randy entament une relation amoureuse. D’ailleurs, on peut se demander comment une femme peut tomber amoureuse d’un homme qui utilise plus de maquillage qu’elle ! Bref, l’histoire en elle-même est super sympa et comme je l’ai dit, l’auteure a trouvé son style en ce qui concerne l’écriture. La fin étant facile à deviner, l’intérêt de la lecture réside dans le fait de savoir par quels rebondissements Lizzy va passer : et là, ça vaut le coup !

 

Comme à mon habitude, je lis le titre original et je dois reconnaître qu’ici, il est mal traduit. En anglais Lizzy Harrison loses control correspond davantage au thème du roman, à savoir le contrôle. Car c’est là le défaut de Lizzy : vouloir tout contrôler. Lizzy Harrison pète les plombs laisse, selon moi, supposer une femme qui supporte beaucoup de choses jusqu’à ce qu’une goutte d’eau fasse déborder le vase et là, c’est l’explosion.

 

Lizzy Harrison pète les plombs, un roman à la fois dynamique, amusant et plaisant à lire !

 

Note: 15/20

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