Sophie Kinsella - L'accro du shopping à Manhattan

Becky Bloomwood, la terreur des distributeurs toujours aussi folle de fringues, ne s’est guère assagie question finances. Mais à quoi bon être enfin devenue la journaliste financière la plus populaire d’Angleterre si l’on n’en profite pas un peu ? Heureusement, elle file le parfait amour avec le séduisant Luke, son fiancé. Même s’il travaille du matin au soir pour monter sa nouvelle agence de communication à… New York ! Le rêve pour toute accro du shopping qui se respecte !

Aux anges, Becky s’envole avec lui vers ce paradis de la consommation où elle se grise à l’envi de soldes, de marques et de boutiques.

L’ivresse tourne à la gueule de bois quand Luke découvre, un beau matin, dans un tabloïd anglais, un cliché de Becky en pleine frénésie d’achats sur la Cinquième Avenue. Autant dire adieu à leur crédibilité et à tous leurs grands projets.

Mais la coïncidence est fâcheuse et Becky est sceptique face au hasard…

  

Mon avis:

 

Avec L’Accro du shopping à Manhattan, nous retrouvons Becky dans toute sa splendeur : délurée, fantasque, naïve et amoureuse. Amoureuse de son Luke.

 

Toujours aussi dingue des magasins, ce deuxième opus ne nous lasse pas de notre héroïne et nous fait toujours autant sourire : "Bon, je vous l’accorde : à strictement parler, je n’avais pas vraiment besoin des sandales mandarine. Cette paire-là n’avait rien d’essentiel. Mais ce qui m’est apparu tandis que je les essayais, c’est que les acheter ne contrevenait en rien à ma nouvelle ligne de conduite, parce que le truc, voyez-vous, c’est que je vais en avoir besoin. Après tout, à un moment ou à un autre, j’aurai besoin d’une nouvelle paire, non ? Personne n’y échappe. Donc, ce n’est que prudence de stocker maintenant, dans un style qui me plaît, plutôt que d’attendre que ma dernière paire rende l’âme pour ensuite ne rien trouver de bien. Cela s’appelle du bon sens, ni plus ni moins."

 

On peut s’en rendre compte, Rebecca ne s’est pas assagie. Certes, elle a pris quelques résolutions, mais elle faillit bien vite face à un coup de cœur (au demeurant, forts nombreux). Aidée de sa meilleure amie Suze, elle tente toutefois de se contrôler. Seulement, à NY, tout est… tentation ! Et pas une seconde, Becky imagine tomber dans un piège savamment pensé par une personne proche de Luke. Je ne dirais rien ni de qui ni de quoi ! Quand Luke découvre la double page centrale, son monde s’effondre tout comme celui de Becky. Elle retourne en Angleterre et n’a des nouvelles de Luke que par le biais de son associé. Même lorsqu’elle découvre ce qui se trame au sein de l’agence de communication Brandon, elle n’ose pas le dire à Luke et en informe cet associé.

 

Je me tais ! La fin est top donc à vous de la découvrir.

 

Avec ce roman, on reste dans la même veine, donc pas de réelles surprises dès lors que nous connaissons l’auteure, mais on découvre une Becky plus mature (surtout vers la fin) : elle prend réellement conscience de ses erreurs et se force à combler son découvert de façon radicale. Et quand Luke lui demande de ne pas quitter le pays, elle ne flanche pas (et là encore, elle se force à garder la tête haute afin de partir et s’assumer seule dans un métier qu’elle sait être pour elle). Alors bien sûr, quand Luke s’en va, nous lectrices sommes malheureuses pour lui, mais la fin nous remonte le moral, surtout quand il lui dit : "Ok, je mens. Je mens. Je n’ai pas juste besoin de quelqu’un comme toi ? J’ai besoin de toi." "Je dépends de toi. Je n’en avais pas pris conscience jusqu’à ton absence." N’est-ce pas mignon ?! Bon, la suite, on la connaît !

 

Un détail particulier de ce roman, c’est le manque complet de description de l’héroïne. Autant nous savons que Luke est grand, brun, les cheveux longs qui coiffe en arrière, qu’il a 34 ans. Autant nous ne savons de Rebecca que son âge : 26 ans. Même sa meilleure amie Suze est plus décrite : blonde aux cheveux bouclés. Notre imagination doit faire le reste mais si l’on en croit les jaquettes, nous pouvons supposer que notre héroïne est blonde ou rousse.

 

Parlons un peu du film Confessions d’une accro du shopping sorti en 2009. Je ne sais pas quel est l’adjectif adéquate pour le qualifier, mais mauvais me semble pas trop mal. Selon moi, si l’on veut adapter un roman au cinéma, on se doit de le respecter au maximum et ne pas prendre de liberté.

 

Un nombre incroyable de ce que l’on pourrait qualifier d’erreurs, mais qui ne sont que des révisions du réalisateur font de ce film un navet alors qu’il aurait pu être bon. Je pense même que chaque livre aurait pu être adapté de façon parfaite au cinéma (ou pour la TV), à la seule condition de les respecter dans leur intégralité :

  • Dans le film, Becky vit à Manhattan, ce qui ne se produit que dans le 2ème livre. En réalité, elle vit à Londres.
  • Journaliste pour un magazine spécialisé dans le jardinage ???? Le fait qu’elle bosse pour une revue financière est l’un des points clef du roman.
  • Suze prépare son mariage ce qui se produit dans le 3ème livre !
  • L’écharpe Denny & George, qualifiée de foulard, n’est pas verte mais bleue.
  • Luke patron d’un magazine de mode ? Pfff…
  • Elle vend ses vêtements pour rembourser ses dettes, ce qui arrive dans le 2ème livre.
  • Suze est brune (blonde dans les livres) et ressemble fort à une hystérique. Elle n’est pas la seule à ne pas être fidèle aux personnages des livres…

On va s’arrêter là car la liste est troooooop longue. C’est dommage car je suis sûre que ça aurait pu être un bon petit film ! A mon avis, Matthew McConaughey aurait fait un bon Luke, Rachel McAdams une bonne Becky, ou encore Jessica Alba et pour Suze, pourquoi pas Scarlett Johansson ? Bref, on a le choix quand on veut réaliser de bon film !!

 

Note: 18/20

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Commentaires: 2
  • #1

    Charline (mercredi, 06 avril 2016 22:27)

    (commentaire du 24 février 2014, 17h17)
    J'ai ce roman en anglais dans ma PAL, j'avais beaucoup aimé le tome 1 :)

  • #2

    Les Mots de Gwen (mercredi, 06 avril 2016 22:28)

    (commentaire du 25 février 2014, 12h48)
    Tu me diras si l'humour est aussi bon en VO ?! J'avoue que je ne maîtrise pas assez l'anglais pour tenter de le lire...!