Salut les culs, moi c'est Jacinthe Nitouche, Jaja pour les intimes. Que dire à part que je vis ou plus exactement j'essaye de survivre avec trois filles plus cinglées les unes que les autres, Pétra Van de Pute, Jane Moreau et Phillis Pine dans un endroit que nous avons rêveusement surnommé «Bora-Bora».

Oui sur le papier ça peut envoyer de la bûchette mais dites-vous que dans la vie c'est pire. Pour épicer le tout, un mâle de nature indéterminée qui a le don de me mettre le téton en érection et la vulve au court bouillon est apparu subitement sur notre palier.

Vous allez donc suivre une année de notre merveilleux quotidien et j’ai envie de dire : «Mais quel quotidien !!!!». Quoi ? C’est moi qui raconte, je ne vais pas vous dire que notre quotidien est aussi mou que le périnée de Mamie Nova, ce ne serait pas crédible.

Voilà, alors après j'ai envie de dire qu'il ne vous reste plus qu'à mélanger tout ça dans un shaker, de verser le tout dans un joli verre à cocktail avec une paille et de le déguster amoureusement. 

Mon avis:

 

POUR PUBLIC AVERTI !

 

Pour parler comme Jaja et ses copines, ce roman m'a laissée sur le cul :-) La première fois que j'en ai lu une chronique, c'était sur le blog de Froggy et je dois dire que je ne savais pas trop quoi en penser. Je craignais le trop plein de vulgarité, la redondance des termes, ce qui aurait engendré un roman long et lourd. Mais une chronique positive, plus une autre et ainsi de suite, j'ai petit à petit eu envie de le découvrir alors j'ai sauté sur l'occasion de pouvoir le faire lorsque Froggy a organisé le concours anniversaire de son blog. Eh oui, j'ai gagné le droit de le découvrir :-)

 

Alors, par où commencer si ce n'est qu'il ne ressemble en rien à ce que je m'imaginais ?!?!

 

Nous avons les quatre morues (ou grosses, ou chattes, c'est selon...): Jaja, Petra, Jane et la Syphilis (de son vrai prénom Phillis mais c'est un peu un fléau donc...). Toutes les quatre sont colocataires à Bora-Bora (surnom de leur appart). Entre elles, pas de demi-mot, pas de gène, pas de tabou, elles se disent tout et se montrent sans pudeur. Le sexe est au cœur de leurs discussions, même les plus sérieuses. Elles mènent leur petite vie jusqu'à ce que le connard sexy du 4B arrive... Il va chambouler notre héroïne Jaja et pas qu'un peu. Le cul pour le cul, elles s'amusent des hommes et prennent leur pied sans honte et sans attache. Et nous allons les suivre pendant une année.

 

"Souvent, on pense que c'est une faiblesse d'avouer ses sentiments, mois je pense que c'est le contraire. Il faut avoir une grande force de caractère et de courage pour révéler ce qu'on a en nous."

 

Comme je le mentionne au début de cette chronique, ce roman est truffé de grossièreté, alors si le langage cru vous gène, passez votre chemin. Personnellement, je ne parle pas comme ça dans la vie de tous les jours et malgré tout, j'ai complètement craqué ! J'ai aimé la nonchalance avec laquelle elles parlent, surtout la Syphilis qui est assurément la moins prude des quatre. Toutes forment un tout: si l'une s'en va, on sent qu'il manque quelque chose. Chacune apporte un petit truc au groupe: Jane, par exemple, temporise certaines situations avec son côté ultra girly (elle aime beaucoup le rose et les paillettes, mais déteste la fellation, ce que ne comprennent pas ses copines), la Syphilis ajoute toujours le mot pour détendre l'atmosphère, Petra est celle qui a le plus la tête sur les épaules et Jaja, au milieu de tout ça, tombe sous le charme du voisin. Le voisin, justement... On craque, je l'avoue :-) Franchement, la façon dont il est décrit, on ne peut pas rester insensible (ou alors, il faut m'expliquer comment !).

 

"Avec mes dindes, on a le rire qui peut te faire tomber tes poils de cul tellement il est fort !"

 

"Dans la vraie vie, je suis désolée mais tu te réveilles avec l’œil collé et l'haleine à faire fuir un troupeau de bisons ! La seule position que tu tolères, c'est la levrette histoire de ne pas tomber dans le coma en plein ébat."

 

Ce roman n'est pas qu'un roman de nanas parlant de cul. L'histoire étant raconté essentiellement du point de vue de Jacinthe (exceptés 3 chapitres narrés par les 3 autres), on se concentre sur sa vie et sa relation avec 4B. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé cette relation qui passe du sexe aux sentiments mais que l'on ne doit surtout pas avouer. Une de mes scènes préférées restera celle dans laquelle 4B rejoint Jaja dans sa chambre: là, on se dit que oui, il est amoureux, mais chut ;-) Je ne sais pas si Jacinthe l'auteure a le même âge que Jacinthe le personnage (27 ans), si non je pense qu'elle n'en est pas loin car je me retrouve un peu en elle avec toutes ses références: Larusso, Nicky Larson, Ryan Gosling ou encore Hélène et les garçons (oui, oui, j'étais jeune !). La plume est simple mais ultra addictive: c'est bien simple, on veut connaître la suite, on ne peut pas lâcher ce roman. La vulgarité peut en choquer, pour ma part, ce ne fut pas le cas. A la rigueur, ça m'a moins gênée que dans Beautiful Bastard où là les mots sont aussi crus mais employés différemment. Je ne sais pas si vous me comprenez, sauf peut-être si vous avez lu ces deux livres ! Je veux dire que s'appeler "mes chattes" ou encore lire "pas de gland au réveil", tout ça est dit avec humour, dérision, si bien que l'on ne peut que sourire. Et même rire ! Fous rires garantis avec ce roman !!

 

"C'est là qu'on voit que c'est beau la parité. Dès qu'une femme utilise des termes outranciers, ça choque ! Ben moi, j'emmerde les gens que ça choque ! Je suis comme je suis et je n'ai pas l'intention de changer."

 

"La vie est une pute mais je suis pire qu'elle !"

 

Un bon roman chick-lit qui met l'accent sur le sexe et non le luxe, un roman frais, plein de peps, drôle, ... Un ovni en quelque sorte ! En fait, je n'ai qu'une chose qui me vienne en tête maintenant: il me faut le tome 2 ! C'est vrai, je veux retrouver ces morues et savoir ce qu'il va advenir de Jaja et de 4B :-)

 

Un grand merci à Froggy et EdiBitch pour cette découverte !

 

Note: 19/20

  Coup de cœur !