Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage.

La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.

Mon avis:

Qui ne connaît pas Les Hauts de Hurle-Vent même sans l'avoir lu ? Il s'agit là de ce que l'on appelle un classique de la littérature, de la littérature du XIXème siècle, plus précisément. Alors il est vrai que le genre plaît ou ne plaît pas - certains sont fans de la littérature moderne - cependant, cette histoire vaut le coup d'être lue. Au moins une fois. Pour ma part, c'est la deuxième !

Les Hauts de Hurle-Vent, c'est une histoire de passion, d'amour, de folie, de famille et de vengeance. Tous les ingrédients sont réunis pour tenir le lecteur en haleine. Mais le charme réside, selon moi, dans le fait que les protagonistes de cette histoire, qui s'étale sur quarante ans, ne nous racontent pas directement l'histoire; en effet, elle nous est narrée par Nelly, la gouvernante, qui en fait le récit à Mr Lockwood, le locataire des lieux de La grange. Cette vision, ce point de vue, donne à l'histoire un cachet intéressant car finalement, Nelly n'est pas dans la tête des protagonistes, elle ne raconte que ce qu'elle a vu ou entendu. Elle raconte donc à Mr Lockwood comment une jeune garçon - Heathcliff - fut recueillit par une famille des plus heureuses mais que suite à un malentendu, il a décidé de se venger de cette famille qui certes lui a tout donné, mais qui le méprise en silence. Amoureux fou de Catherine, sa "sœur", il va conspirer une vengeance lente mais diabolique pour que le malheur règne en maître dans cette famille et sur ses descendants.

A-t-il réussi ?! Ah ah :-) Je vous laisse lire le roman pour le découvrir... La seule chose que je puisse dire sur la conclusion de ce roman, qui semble construit comme un mythe ou une légende, c'est que nourrir tant de haine ne peut mener qu'à la mort.

Le roman est très sombre. Nous avons quelques touches de couleur au début, mais très rapidement, celles-ci s'estompent et laissent place à un univers opaque, sombre, violent. Tous ces adjectifs s'attachent aussi bien aux personnages, qu'à l'univers, qu'aux lieux. Personnellement, je n'ai pas du tout envie de visiter Hurle-Vent !! L'auteur nous décrit ce lieux comme un lieux mort, terne, sans vie malgré les habitants qui y résident. A cela s'ajoute l'isolement des lieux et l'environnement qui semble hostile. Dans ce roman où tout est noirceur, la méchanceté règne et même si la jeune Catherine Linton apporte parfois une touche de gaîté par sa joie de vivre d'adolescente, il n'en reste pas moins que le mal domine. La plume de l'auteure est aussi très agréable à lire bien qu'un peu désuète ! Rien de gênant cependant pour la compréhension de l'histoire ! Car une fois que l'on commence, on a qu'une hâte: savoir comment cela va se finir !!

Les Hauts de Hurle-Vent fut donc un bon moment de lecture. Et même si ce moment m'a semblé long (une semaine !), ce n'est pas à cause de la qualité de l’œuvre !

Note: 18/20